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Marseille Ville Rock, du 16 mai au 15 juin 2024

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Marseille Ville Rock, du 16 mai au 15 juin 2024

Dès 1956, le mensuel Marseille Provence Magazine titrait : "Le Rock'n roll gagne Marseille !". Il aura fallu un film sur Bill Haley projeté aux Variétés et les écoutes privées des radios anglo-saxonnes, pour que "cette musique qui rend fou" selon le journaliste s'installe dans notre ville. Très vite des groupes naissent, jouant reprises et compositions, suivant le mistral qui tourne et les tendances (rock'n roll, pop-rock, pop psyché, blues rock, proto-punk, new wave...). Les boîtes de nuit, du Vieux-Port au Pharo en passant par les Catalans, propagent le rock, tout en contrariant quelques puristes jazzeux.

Cette exposition basée sur le livre très documenté de Robert Rossi, "Histoire du rock à Marseille" (éditions Le mot et le reste) retrace l'histoire du rock marseillais : articles de presse, focus sur les groupes principaux de ces années 1956-1980, pochettes de disques, photographies. Rocky Volcano, premier chanteur de rock à gagner une renommée nationale, Why Not, qui fait la première partie du concert des Rolling Stones en 1966, Dynamycks, Les Dragueurs, Bag Gtrass, Moby Dick, Fuzz... : tous ont contribué à écrire l'histoire du rock. 

 

  • Exposition Marseille Ville Rock : du jeudi 16 mai au samedi 15 juin 2024 dans la salle des mariages de la Mairie des 1er et 7e arrondissements.
    Commissaire d'exposition : Robert Rossi

 

  • Vernissage, projection d'archives et débat : le jeudi 16 mai à 18h (entrée libre dans la limite des places disponibles)
    Exposition dans la salle des mariages, projection et débat dans l'auditorium de la Mairie des 1er et 7e arrondissements accompagné de Robert Rossi à partir de 18h30


Et parce que le rock est une musique vivante, impossible de l'évoquer sans un vrai concert en live :

  • Concert Quartiers Nord version full métal : le mardi 28 mai 2024 dans l'auditorium de la Mairie des 1er et 7e arrondissements, accueil du public à 18h30 début du concert à 19h. Sur réservation, contact Service Culture : 04 91 14 54 30 ou mibanez@marseille.fr.

RENCONTRE AVEC ROBERT ROSSI

Fondateur, parolier, et chanteur du groupe Quartiers Nord, Robert Rossi est à l’initiative de l’exposition Marseille Ville Rock, en Mairie 1-7. Depuis 1977, c’est un témoin et acteur de l’enracinement et de la vitalité du rock à Marseille.
 

Pourquoi cette exposition ?
Elle part d’un livre que j’ai écrit, « Histoire du rock à Marseille de 1960 à 1980 ». Notre ville méditerranéenne a vibré très tôt aux accents du rock venu de l’ouest, les Etats-Unis et l’Angleterre. Des dizaines de groupes ont émergé, ont investi des quartiers notamment dans le 1er arrondissement : le cinéma Les variétés a mis le feu aux poudres avec un film sur Bill Haley,  le bar Le Central  à côté du théâtre du Gymnase était un vrai Pôle Emploi des musiciens, le club étudiant de la rue Venture était la scène de disputes entre les tenants du jazz et les rockeurs… J’ai voulu rendre hommage à ces aventuriers. Car il ne faut pas oublier que le rock sentait le soufre : il était qualifié de communiste, était sensuel, revendicatif, mélangeait Noirs et Blancs...


Comme avez-vous procédé pour récolter les  informations, les photos ?
J’ai travaillé comme un enquêteur, allant de rencontre en rencontre. J’ai interviewé Claude Jaoui, le guitariste de Rocky Volcano ( qui a partagé une page avec Johnny Hallyday dans Paris Match et c’était lui la vedette !), j’ai récupéré de Jo Corbeau un carton de photos en vrac oublié au-dessus d’une porte... Pour les Korrigans, Bernard Muntaner avait fait un book de ses années rock pour ses petits-enfants. Il avait également conservé son costume de scène bleu électrique. De belles rencontres, parfois émouvantes…  Cependant nulle nostalgie chez moi !


En effet, puisque depuis 46 ans, vous êtes sur scène avec votre concept d’opérette-rock-marseillaise
Quartiers Nord a fêté en 2018 ses 40 ans et sorti son 19ème album. Notre spécificité : chanter en marseillais, faire sonner la truculence de notre parler,  sa drôlerie. Avec nos expressions parfois vieillottes, attrapées de la bouche des anciens, on chante Marseille,  l’Estaque, les baraques à chichi, la Belle de Mai dans une sorte de délire à la Monty Python. On joue sur les clichés, avec auto-dérision et affection. 


Et vous serez sur scène le 28 mai dans l’auditorium de la mairie
Oui. N’oubliez pas de réserver, la salle est petite !